Quels impacts sur les cultures, le sol et l’environnement ?
Synthèse de la revue de littérature par le Geres
Toute comme la valorisation énergétique du biogaz, la question de la valorisation du digestat doit faire systématiquement partie de tout projet de méthanisation : la méthanisation peut en effet être un outil agronomique qu’il convient de savoir utiliser correctement pour en tirer tous les bénéfices potentiels. Les digestats de méthanisation peuvent présenter un double intérêt agronomique : contribuer au stock de carbone du sol et rendre disponible les éléments minéraux (N et P) aux plantes. Néanmoins, cet intérêt agronomique s’accompagne potentiellement d’impacts environnementaux qu’il faut chercher à minimiser : perte de valeur fertilisante par volatilisation ammoniacale, lixiviation de nitrates et émissions de gaz à effet de serre de type N2O et CH4.
La valorisation du digestat est de plus un enjeu clé pour la viabilité du projet ainsi que pour son acceptabilité et son intégration locale. Pour pouvoir appuyer les porteurs de projet sur cette thématique, il est donc nécessaire de bien connaître les potentialités agronomiques de ce coproduit et de s’assurer de son innocuité sanitaire et environnementale.
Le GERES a passé en revue la littérature nationale et européenne sur ces sujets.
Le document proposé constitue une synthèse de cet état de l’art qui vise à répondre aux questions suivantes :
- Quels sont les facteurs qui influent sur la qualité agronomique du digestat ?
- Quelle est la valeur fertilisante du digestat selon ces facteurs ?
- Quel est la valeur amendante du digestat et son impact sur les stocks de carbone à moyen et long terme selon ces facteurs ?
- Quels sont les risques pour l’environnement et la santé, selon ces facteurs ?
Télécharger la revue de littérature à propos de la valorisation agricole des digestats.
Conseiller/conseillère
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Amélie HIMPENS est ingénieure agronome, diplômée de SupAgro Montpellier. Elle est reconnue pour son expertise de conduite de projets et de coordination de projet multi-partenarial sur la thématique de la transition énergétique, environnementale et climatique en agriculture en lien avec les territoires.
Au Geres, depuis 2011, elle a pour mission principale de mettre en œuvre et de développer des projets sur les performances énergétiques et environnementales de l’agriculture, la gestion et valorisation des matières organiques résiduelles notamment à des fins énergétiques et le climat. Ainsi, elle mène des projets sur la transition énergétique, environnementale et climatique en agriculture à travers les actions de l’IRA2E ou encore le projet serre bioclimatique en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la méthanisation ou d’autres projets de valorisation des matières organiques résiduelles.
Son expertise réside aussi dans l'animation et la gestion de projet multi-partenarial en tendant le plus possible vers une posture de facilitation afin de susciter l’implication des différentes parties prenantes. Formée à l'intelligence collective et à la gouvernance partagée et ayant une appétence forte pour ces sujets, elle mène les projets en concertation avec les acteurs et la transversalité lui tient à cœur.